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Ressources naturelles

View from open tent at mountain sunrise, Nahuel Huapi National Park, Rio Negro, Argentina

Réseau hydrographique

La Région de la Marahoué est drainée par le Bandama rouge ou la Marahoué affluent du fleuve Bandama qui prend sa source dans les hautes terres du nord-ouest du pays pour se jeter au sud dans la lagune de Grand-Lahou. Le confluent des fleuves Bandama et Marahoué se situe à Bozi, dans le Département de Bouaflé, autour desquels pourrait se développer une activité touristique.

La Région est bordée par le lac de Kossou à l’est et parcouru par les rivières suivantes : Baha, Ouréné, Bôlè, Zabré, Bouré, Dromonyi.

Réseau hydrographique de la Région de la Marahoué

Climat

Le climat de la Région de la Marahoué est de type tropical humide. Il est caractérisé par deux grandes saisons alternées par deux petites :

  • une grande saison de pluie qui s’étend de mars à juin ;
  • une petite saison sèche qui s’étend de juillet à août ;
  • une petite saison de pluie qui s’étend de septembre à novembre ;
  • une grande saison sèche qui s’étend de décembre à février.

L’alternance des saisons est sujette à d’importantes perturbations climatiques influençant fortement le calendrier et la productivité agricoles.

La pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 1300 mm et 1400 mm et la température moyenne annuelle varie entre 25° et 30°Celsius.  

La répartition annuelle des pluies dans la zone est globalement favorable à la pratique de l’agriculture.

Sol et Reliefs

Pédologie

La Région de la Marahoué est constituée de sols ferralitiques moyennement désaturés et de sols tropicaux : principalement aux alentours de la ville de Bouaflé. Ces sols sont très riches, mais extrêmement fragiles. Lorsque le couvert végétal qui les protège de l’érosion est détruit, ils se transforment rapidement en cuirasses par suite d’une latérisation.

Les oxydes de fer et d’alumine colloïdale précipitent pour former des nodules qui, s’ils se soudent, forment des cuirasses définitivement stériles.
Des zones composées de complexes hydromorphes minéraux viennent compléter la structure du sol de la région de la Marahoué. Du fait d’une végétation luxuriante qui préserve de l’érosion, le sol offre la possibilité aux agriculteurs de diversifier leurs cultures et de s’adonner à la sylviculture.

Aptitudes culturales

La Région de la Marahoué dispose de ressources pédologiques importantes ; ses sols sont profonds ou peu gravillonnaires avec une capacité de rétention d’eau, favorables entre autres aux cultures pérennes comme le café, le cacao, l’anacarde et le coton.

De par sa nature, le sol est ainsi propice à toutes sortes de cultures, dont les cultures vivrières qui permettent d’assurer la subsistance des populations, notamment le riz et le maïs, principales cultures céréalières de la Région. Les exploitants agricoles bénéficient de la densité du réseau hydrographique (fleuves, lacs, rivières) pour l’irrigation des sols.

La richesse des sols permet en outre une large gamme de cultures vivrières et maraîchères telles que le manioc, le maïs, l’igname, la banane plantain et les légumes, qui viennent compléter les revenus des populations provenant de la culture du riz tout en favorisant l’autosuffisance alimentaire.

Géomorphologie

Dans une région de glacis d’une altitude moyenne de 250 mètres, le paysage est celui d’une succession de collines et de pénéplaines conduisant à une dépression dans la partie nord où les schistes s’alignent selon une orientation sud-ouest/nord-ouest.

Les collines substrat de roches vertes, situées au centre et au sud-ouest sont autant d’intéressants points d’observations qui dominent d’une centaine de mètres le relief environnant. 

La plus importante colline est le mont Lotanzia, sur lequel est installée la tour hertzienne de la RTI dans le département de Bouaflé.

Flore et faune

Végétation

La végétation de la Région de la Marahoué se répartit entre les domaines guinéens et subsoudanais. Une ligne imaginaire communément appelé le « V Baoulé » traversant le centre du pays délimite ces deux types de milieux, séparant les savanes au nord et les forêts au sud. La Région englobe donc une zone écologique caractérisée par une forêt dense au sud et une savane arborée au nord.

La Région compte un (01) parc et plusieurs forêts classées :

Tableau 3 : Parcs, réserves et aires protégées de la Région

DEPARTEMENT

NOM DE LA FORÊT

SUPERFICIE (en ha)

Bouaflé

Forêt classée de la Marahoué

21 600

Forêts classées de Bouaflé (Bonon)

35 910

Zuénoula

Forêt classée de Kanzra

13 051

Forêt classée de la moyenne Marahoué

(tribu son)

38 800

Bouaflé

Parc National de la Marahoué

101 000

Source : Conseil Régional de la Marahoué

Le Parc National de la Marahoué, située dans la Sous-Préfecture de Bouaflé à 25 km de la ville, couvre une superficie de 101 000 ha. Créé en 1968, le Parc National de la Marahoué est l’un des 8 parcs nationaux du pays. Celui-ci se situe à proximité de l’axe Bouaflé-Daloa et se caractérise par une diversité de sa faune et sa flore. En effet, des animaux à la fois de la forêt et de la savane cohabitent harmonieusement. Bien qu’étant une aire protégée de la Côte d’Ivoire, le Parc national de la Marahoué connait un taux d’occupation agricole grandissant, qui se chiffre aujourd’hui à plus de 75% de sa superficie.

Zone de transition, la Région de la Marahoué est partagée entre la forêt dense au sud et à l’ouest, la savane arborée au nord et à l’est. Les essences dominantes sont l’Iroko, le Samba, le Fraké, le Fromager pour la partie forestière. Les roseaux et les rôniers pour la zone de savane. Ces zones forestières diminuent néanmoins d’année en année, sous l’effet conjugué de feux anthropiques, de l’exploitation forestière abusive et de l’agriculture.

Il n’existe pratiquement plus de massifs forestiers mais de nombreuses exploitations agricoles. La gestion de ces forêts est confiée à la SODEFOR qui y conduit des projets de reboisement.

Faune

La faune est abondante et diversifiée. On y trouve plusieurs espèces animales, dont les principales sont :

  • gros gibier : l’Eléphant (Loxodonta africana), le Buffle (Syncerus caffer), plusieurs espèces de Céphalophes (Cephalophus sp.), le Bubale (Alcelaphus buselaphus), le Cobe de Buffon (Kobus kob), l’’Hippopotame amphibie (Hippopotamus amphibius) et les crocodiles (Crocodylus niloticus) présents dans le Bandama ; plusieurs espèces de singes et de mangoustes, etc. ;
  • petit gibier (Gazelles, Biches, Rats, Aulacodes,  ) ;
  • 371 espèces d’oiseaux recensés dans le même parc dont les plus connus sont : les pintades, les touracos, les toucans et les calaos.

Certaines espèces sont menacées de disparition du fait du braconnage ainsi que de la détérioration du couvert végétal et des ressources en eau.